Jean Berque

Jean Berque, né à Reims le 31 janvier 1896, mort à Paris, rue de Seine, le 27 avril 1954, est un peintre et illustrateur français.

Fils de propriétaire de vins de Champagne, Jean Berque, élève des Nabis, Félix Vallotton, Maurice Denis et Paul Sérusier, fut un des premiers membres de l’Union Rémoise des Arts Décoratifs. Il a réalisé le chemin de croix de l'église Saint-Nicaise de Reims. Réputé pour ses nus, il exposa au Salon d'automne de 1924 à 1928 et au Salon des Tuileries entre 1927 et 1934. Il est surtout connu comme illustrateur de livres et collabora avec François-Louis Schmied, Philippe Gonin et les frères Gonin, de Lausanne. Il illustra notamment des ouvrages d’André Gide, Pierre Louÿs, Colette, Montherlant, André Maurois, Paul Claudel, Anna de Noailles et Paul-Jean Toulet, ainsi que Le Cantique des Cantiques. L'illustration du livre de poèmes Vers Toi, signé Claude Ramboz, publié par Philippe Gonin en 1935, contient plus de cinquante gouaches originales de nues féminins. Il épousa à Paris, en 1920, Raymonde Thorel, d’Épernay, puis, en 1943, Germaine Kohn. Chevalier de la Légion d'honneur en 1953, il repose à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines)

Son éveil artistique

Jules-Jean-Paul Berque, né à Reims le 31 janvier 1896, est le fils de Marguerite Pierrard et de Charles Berque, propriétaire du vin de Champagne de la Maison Ernest Irroy. Il pratique le violon et le dessin. Ses premières illustrations s’inspirent de ses voyages en famille dans le sud de la France et en Italie.

A l’âge de 20 ans, il part faire ses études à l’Académie Ranson de Paris. Cette école d’art lui permet de recevoir l’enseignement de grands peintres, membres du mouvement artistique Nabis : Félix Vallotton, Maurice Denis ou encore Paul Sérusier.

Jean Berque a deux enfants de sa première union en 1920 avec la sparnacienne Raymonde-Emmanuelle-Louise-Marie Thoral, puis un dernier fils avec sa deuxième femme, Germaine Kohn, qu’il épouse en 1943.

Un peintre engagé

Au sortir de la guerre, Jean Berque s’implique dans les projets de reconstruction de sa ville natale. Il devient l’un des premiers membres de l’« Union rémoise des arts décoratifs » (URAD), fondée en 1922 par l’architecte rémois Ernest Kalas (1861-1928). Cette fondation vise à rendre leur place aux arts dans une ville meurtrie par la guerre.

Jean Berque marque son empreinte jusque dans la nouvelle Cité-Jardin du Chemin-Vert. Financé par Georges Charbonneaux, ce quartier est considéré comme la plus grande opération de reconstruction de la ville. Le peintre réalise deux décors dans l’église Saint-Nicaise : la Vierge à l’enfant, au revers de l’entrée, et quatorze stations du Chemin de croix. L’édifice religieux est inauguré en 1925 et la presse encense les réalisations du peintre.

En parallèle, Jean Berque se fait une place à Paris. Très réputé pour ses nus, il peint également des natures mortes et des paysages. L’artiste expose ses toiles dans des galeries, il participe à l’exposition « Premier Groupe » de la Galerie Druet en 1924, puis au Salon d’Automne jusqu’en 1928.