André-Pierre Arnal
Né en 1939, à Nîmes. Après des études de Lettres et d'histoire de l'art à l'université de Montpellier, il fait sa première exposition personnelle à Montpellier en 1962. Puis il vit et travaille à Paris. Son travail est reconnu dès les années 1966-1968 alors qu'il joue un rôle fondateur au sein du groupe Supports-Surfaces dont il sera membre de 1968 à 1971.
Le mouvement Supports-Surfaces, mouvement d'avant garde s'impose, comme l'un des mouvements majeurs des années 60 et 70, au même titre que l'art minimal, l'Arte povera ou le Mono-ha. À la charnière entre modernité et postmodernité ! Novateurs, les artistes de ce groupe s'inscrivent en rupture avec l'art figuratif ainsi que son utilisation trompe-l'oeil de la perspective qu'ils qualifient de trompe-l'esprit. Ils affirment la fonction non représentative de la peinture et orientent leurs recherches sur les deux éléments constituants de l'œuvre : le support et l'inscription de la couleur.
Ainsi, dès ses débuts l'artiste André-Pierre Arnal s'engage dans le domaine du signifiant en art. Depuis les années 1980, son œuvre s'est complexifiée grâce à des recherches et expérimentations toujours inventives où parti pris matérialiste, empreinte de l'aléatoire et curiosité tiennent une place majeure. Féru de musique et de littérature, André-Pierre Arnal considère la peinture comme une sorte d'écriture - où le support est abstrait qu'une feuille blanche pour l'écrivain et la page de livre pour le lecteur.
Son œuvre se veut une série de variations picturales, violente et subtile, autour de la réflexion de Victor Hugo : "Les mots sont les passants mystérieux de l'âme".