Raymonde Heudebert

Raymonde Lucienne Heudebert, née le 16 octobre 1894 à Paris et morte dans la même ville le 27 novembre 1991, est une artiste peintre et illustratrice française, représentative du courant africaniste.

Raymonde Heudebert est la fille de Florentin Heudebert et d'Ellen Katherine Burn. Elle est l'élève de René Ménard à l'Académie de la Grande Chaumière, puis de Maurice Denis et Félix Vallotton à l'Académie Ranson à Paris. Elle devient sociétaire du Salon d'automne et y expose dès 1920. Cette même année, elle est reçue aux soirées de Mireille Havet, où elle côtoie Raymond Radiguet, Jacques-Napoléon Faure-Biguet, Marcelle Garros, Maurice Martin du Gard et Winnaretta Singer. Le 28 juillet 1924, Raymonde Heudebert épouse le futur général d'aviation et ministre Édouard Corniglion-Molinier (1898-1963) dont les racines sont niçoises, s'apprêtant alors à vivre une grande partie de chaque année à Villefranche-sur-Mer.

Sur une invitation en Guinée, elle va effectuer en Afrique-Occidentale française un voyage qui va la situer, à l'instar de Roger Bezombes, Gustave Hervigo, Georges-André Klein ou Anna Quinquaud, parmi les artistes africanistes essentiels du XXe siècle. Elle peint des paysages en Afrique Occidentale Française (Guinée, Soudan français (actuel Mali, Haute-Volta (actuel Burkina Faso), en France (Villefranche-sur-Mer) et en Italie (Venise, Florence, Rome, Naples).

« Dépouillement dans les lignes onduleuses définissant un paysage, simplification raffinée des volumes : en Italie, en Provence ou en Espagne, à l'Île Maurice ou à Hong-Kong, Raymonde Heudebert a recueilli l'essence même de la nature qu'elle transpose avec la rigueur d'une artiste cubiste pleine d'humour et de force, de sensibilité très très fine dans une acuité visuelle exceptionnelle » observe Gérald Schurr, qui souligne cependant que Raymonde Heudebert a plus particulièrement « su renouveler le thème éternel de Venise grâce à la sensibilité d'un graphisme synthétique, à la fluidité d'une palette qui évoquent comme dans un rêve poétique, plus qu'ils ne les décrivent, les célèbres architectures de la Sérénissime ».

 

Œuvres dans les collections publiques

  • Boulogne-Billancourt, musée des Années Trente.
  • Grenoble, musée de Grenoble : Autoportrait, 1969.
  • Paris
    - Assemblée nationale :
    - Centre national des arts plastiques
    - Musée du quai Branly
  • Rouen, musée des Beaux-Arts
  • Saint-Germain-en-Laye, Musée départemental Maurice-Denis « Le Prieuré »